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tre mère que vous désirez rester à Grigny, Alide ?

— Oh ! mon oncle, ne prenez pas un ton si sévère : ne suis-je donc plus votre fille, votre bien-aimée Alide ?

— Oui, tu es toujours ma bien-aimée, Alide », s’écria le comte. Et, laissant tomber sa tête dans ses mains, il murmura : « Elle a raison, je ferai mieux de partir seul… Oui, Alide, je partirai seul : je souffrirai moins quand je ne vous verrai plus…

— Que dites-vous, cher oncle ?

— Ah ! je suis bien malheureux ! Je ne puis me faire comprendre, Alide. Je t’aime ! ne m’oblige pas à te le dire deux fois. — Tu m’aimes, oh mon oncle ! mon père ! Je le savais bien que tu m’aimais : ne suis-je pas ton enfant d’adoption ?… » — Et Alide entourait le seigneur de Chavigny de ses bras, et baisait ses cheveux blancs et son front. « Que faites-vous ? s’écria-t-il en la repoussant ; que faites-