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II.


Aimez, et dites ce que vous voudrez.
Saint-Augustin.


Alide, orpheline au berceau, n’avait jamais connu les baisers d’une mère ! Elle n’avait que quatre ans lorsque son père mourut. Il lui laissa pour tuteur un oncle maternel : c’était le comte Aubert de Chavigny. Il vint habiter avec sa femne le château de Grigny, et comme ils n’avaient pas d’enfant, Alide devint leur joie et leur unique amour. Et de fait Alide était dès lors une adorable créature. Son âme ne comprenait de la vie qu’une chose, aimer !… Son doux regard, sa voix argentine,