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regard erra sur la lettre cachetée de cire noire, elle y lut :

À demoiselle Alide de Vermanteau,
en son château de Grigny.

« Me faut-il, noble dame, prendre ce paquet pour le remettre demain à Rachel ?

— Je le lui veux donner moi-même. Vous entrerez chez moi quand sonnera l'Angelus… Aidez-moi, roulez mes cheveux, et tâchez de ne pas leur faire prendre de faux plis : ils sont fins, et se brisent sous le moindre toucher… Couvrez-les de cette huile, dont on vante la vertu. Si je puis conserver par elle le peu qui m’en reste, je ferai présent à la Madeleine en bois de ma chapelle d’un de mes colliers de perles. J’ai toujours envié à cette sainte ses longs cheveux ; et comme je les lui sais fort inutiles dans le ciel, je songe qu’à force d’offrandes et de prières il se pourrait qu’elle m’en fit don.

— Ce serait un grand miracle, noble dame.