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« Puisque vous voilà, vous pouvez rester : aussi-bien je songe qu’il se fait plus tard que je ne pensais. Approchez cette cire noire. »

Elle ferma le petit paquet à forme de lettre. Le cachet avait pour devise un oiseau dans une cage ouverte, avec ces mots : La liberté me rend fidèle…. Un sourire infernal passa sur ses lèvres, dédaigneusement serrées, tandis qu’elle écrivait quelques mots sur l’enveloppe. Puis elle releva sa tête ; et, regardant fixement Alix debout devant elle : « N’est-ce pas que je suis belle, jeune fille, et que mes chaînes sont trop dorées pour qu’on veuille s’arrêter à en calculer le poids ? N’est-ce pas que j’ai l’air d’une reine, et non pas d’une esclave ?… Qu’il rampe à mes pieds, cet homme si vain de lui-même ! Je le gouverne à mon gré, et lui jette en échange des devises et des semblants de liberté. »

Alix ouvrait de grands yeux : c’était la première fois que sa maîtresse laissait tomber devant elle un côté de son masque. Son