Page:Waldor - L’Écuyer Dauberon ou l’Oratoire de Bonsecours, Moutardier, 1832.djvu/142

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
120

me place est toujours plus dangereuse que celle qui nous fait courir au galop.

— Finissez donc, M. Dominique ! La peur vous fait l’effet du vin, elle vous rend furieusement tendre. Ne vous serrez pas si près de moi : le corridor est large, et vous laisseriez autant de place qu’il en faudrait à un revenant pour passer à côté de nous.

— Ah ! mademoiselle Alix, que vous avez de gentillesse dans l’esprit ! Cela fait que l’on passe par-dessus vos façons sauvages… Bonsoir. Je vais, je le gage, rêver de vous cette nuit. Mais ce ne sera pas ma faute : car, les rêves, cela provient du sommeil, et non de la volonté. Bonsoir, mademoiselle, bonsoir ; à demain !

— Bonsoir, M. Dominique ; une bonne nuit. Rêvez de Rachel, entendez-vous ? puis soyez chez elle avant l’Angelus sonné.