Page:Waldor - L’Écuyer Dauberon ou l’Oratoire de Bonsecours, Moutardier, 1832.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
116

— Oh ! sans doute ! cela dit tout. Voilà ce que je tâche de prouver à ceux dont les réflexion s ne sont pas toujours bienséantes, entre autres à ce petit vieillard qui a ramené le cheval du seigneur que vous appelez…

— Xavier Dauberon.

— C’est cela….. Vous ne sauriez croire quelle langue subtile il a ! et, s’il parle, la malice lui sort par les yeux comme les étincelles sortent d’un pavé quand un cheval qui vient d’être ferré frappe dessus. Il sait tout, mademoiselle, tout, jusqu’à mon amour pour Rachel ; et j’ose dire que je croyais le lui avoir caché mieux qu’à tout autre… C’est un damné sorcier ! Rachel a beau dire, et, s’il faut parler net, depuis que je connais le père, je me sens un peu moins perté d’inclination pour la fille.

— Quoi ! cet homme est le père de Rachel ? Ah ! vraiment, je vais rendre madame bien contente : elle voulait tant savoir son nom !