passé, quand elle était encore enfant, bien des années au château de Grigny.
— Et d’où la connais-tu ?
— Elle apporte du lait ici chaque matin, et pourvoit le château de beurre et de fromages : celui qu’il vous a plu trouver bon au repas de midi était de sa façon.
— Que me fait cela ? Elle connaît Grigny : voilà ce qui seul m’est bon à savoir. Que demain, au point du jour, elle soit ici… Va, laisse-moi, je me veux retirer dans mon oratoire : donne-moi quelque saint livre. »
Alix réprima un sourire. « Je n’en vois aucun, madame, dit-elle en s’élevant sur la pointe du pied pour arriver à la hauteur d’une tablette cachée par un rideau de soie.
— Que vous êtes simple, Alix ! Est-il un livre moins saint qu’un autre ? Ce sont tous ouvrages de l’homme, et l’homme est l’ouvrage de Dieu.