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puis deux mois, cessé de l’avoir sur son cœur.

« Rendez-le-moi, Gertrude ; je le veux ! je l’exige ! » — Et Xavier s’était levé, l’œil en feu, et le cœur palpitant d’une émotion presque vertueuse…

« Remettez-vous, seigneur. Comment donc ! mais vous voilà dans un désespoir semblable à celui de Pyrame alors qu’il aperçut le voile de Thisbé, sanglant et gisant à terre… Remettez-vous, seigneur ! Le sang de ce mouchoir est pur, et la baptiste de prix… Par combien de baisers pourrais-je en mériter le don ?… Que vous faut-il sacrifier ou promettre ?… Parlez : je suis prête. »

Et l’adroite courtisane lançait à Xavier d’amoureux regards.

Honteux de l’émotion qu’il venait de montrer, Xavier fit un violent effort sur lui-même ; et, souriant à demi, il dit : « Je prétends, ma gracieuse maîtresse, vous en donner de plus beaux encore.