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— Et ne suis qu’à toi seul.

— Je le crois, reprit Xavier d’un air distrait : aussi as-tu de mon âme tout ce qu’à présent elle peut donner. Cesse donc de t’inquiéter. J’aimais Alide… mais je ne l’aime plus… C’est une confiante jeune fille, qui a foi en mes paroles, et que je puis long-temps tromper.

— Écoute, Xavier : je comprends l’inconstance, mais je blâme la mauvaise foi. À quoi bon lui laisser croire que tu l’aimes toujours, et qu’elle sera à toi, quand je suis ta maîtresse, et que ce n’est pas par des pleurs que je me vengerais, moi, si jamais tu m’abandonnais !

— Ah ! tu ne sais pas que l’amour dans une âme comme celle d’Alide, c’est la vie !… Tu ne sais pas que je puis la voir tomber morte à mes pieds si je lui dis : Alide, je ne t’aime plus.

— Qui vous dit de lui parler !.. Je n’exige qu’une chose : écrivez-lui que votre service