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de gré, moitié de force, près d’un fauteuil, elle l’y fit asseoir. Et, restant debout devant lui :

« Xavier, mon bel écuyer, vous m’avez trompée… N’importe ! entre nous, le pardon est facile… Vous veniez de Grigny, et sans doute le château de Grigny appartient à la belle Alide… N’importe ! vous dis-je : vous ne l’aimez plus ; que me fait le passé !… Que ce baiser chasse les rides de votre front.

— Ah ! vous êtes une adorable créature, s’écria Xavier, respirant plus à l’aise. Eh bien ! oui, je venais de Grigny ;… j’avais cédé à ses prières, à ses importunités…

— Et vous y céderez encore.

— Oh ! non, je vous le jure.

— Et cette branche d’oranger ?

— Alide me l’a donnée en me disant adieu.