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— Ah ! vous êtes adorable ! Votre main ! Rentrons au salon. Mon aïeul, que Dieu ait son âme ! a laissé sa cave aussi bien meublée que ses appartements.

— Ton aïeul, Gertrude, me plaît fort, et je veux boire au repos de son âme. Ne t’a-t-il pas, ma reine, légué, avec son château et ses vins, un fils… ? ou n’est-ce qu’un de ces bruits qui me viennent si souvent étourdir, et auxquels j’aime tant à fermer l’oreille ?… Allons ! ne me jette pas un regard suppliant, et n’essaie point de rougir : je ne vois que le château et ses vins… Tu es belle, et tu m’as sacrifié Schomberg : que me faut-il de plus !…

Ils s’assirent ; et Xavier disait, en riant, tenant un verre de chaque main : « Je bois, avec celui-ci, à ton aïeul ; avec celui-là, à ta santé, chère belle !… Puis, pendant que le temps vole, je veux que tu me chantes une chanson qui soit aussi vive, aussi folâtre que la flamme qui s’échappe de ce foyer.

— Qu’est cela ? » dit Gertrude, tirant du