Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/83

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— 75 —

pourriez-vous le faire passer de ce côté ? Tenez , derrière mon fauteuil, voici une place vide... Mais tout-à-l’heure, pas à présent ; il nous regarde, il croirait...

— Et quand il croirait, interrompis-je en riant... où est le mal ?

Je me rapprochai du voyageur, et le priai de traverser une seconde fois le salon ; et comme il me témoignait le désir de rester à l’écart, je fus obligée d’ajouter :

— Regardez cette jeune dame qui tourne la tête de manière à ce que vous ne puissiez voir son visage ; eh bien ! elle se meurt d’envie de causer avec vous ; je veux vous placer près d’elle. Venez , vous lui raconterez les merveilles qu’on voit au-delà des mers.

Le jeune homme obéit. La conversation s’engagea basse et timide d’abord ; personne