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Voici sa lettre :

» Chère sœur,

Lorsque je te dis adieu, il y a quinze jours, je ne savais pas ce que je deviendrais. J’étais bien décidé à traverser les mers, à aller dans les Indes et à tenter fortune. Mais une fois arrivé ici, j’ai bien vu que j’avais plus de chances pour rester à terre que pour, m’embarquer. Quand j’ai parlé des cent francs que j’avais mis avec tant de peine de côté pour mon passage, on m’a ri au nez, et on m’a demandé si je prenais les Grandes-Indes pour le port de Bordeaux ! Oui, chère sœur, on m’a dit que c’était tout au plus si l’on me conduirait de Paimbœuf à Bordeaux pour cent francs. Mais je n’ai point perdu