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la foule qui couvrira le port ; je n’apercevrai aucun mouchoir flottant pour moi, en dernier signe d’adieu, lorsque le vaisseau s’éloignera du bord !… Ces pensées attristèrent le pauvre enfant ; au moment de quitter son pays, son cœur s’y rattachait fortement ; il y avait beaucoup souffert ; le malheur est un lien.

De retour dans sa petite chambre, il s’aperçut qu’il n’avait pas repris son argent, ainsi que le bon capitaine lui avait dit de faire. Il eut la pensée de retourner sur ses pas ; puis il n’osa point :

— Après tout, se dit-il, cet argent-là n’est pas à moi, je ne veux être à charge à personne ; d’ailleurs, si le capitaine désire absolument que je le reprenne, eh bien, il me le rendra demain. »

S’étant mis l’esprit en repos de ce coté, il s’occupa de visiter, dans un coffre de bois