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sant contre ses lèvres les mains de sa mère expirante, de rester bon et vertueux et d’être l’appui de son frère et de sa sœur en toute occasion.

Lorsque les premiers jours de douleur furent passés, Henriette retourna chez sa tante qui était devenue presque aveugle, et qui, pour comble de malheur, avait perdu la moitié de sa petite fortune. Charles déclara qu’il voulait s’embarquer, mais il promit à sa sœur de ne pas quitter la France avant deux mois. La pauvre Henriette ne pouvait penser à ce départ sans verser des larmes, elle aimait tendrement son frère, et elle était habituée à une vie si retirée, que la pensée des dangers qu’on avait à courir en traversant les mers, avait frappé de terreur sa jeune imagination.

Charles se rendit à Paris, ainsi qu’il l’avait promis à sa mère. Un mois après ce