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NICOLAS BEAUDUIN
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Bibliographie. — La Terre Mère, roman (Albin Michel, Paris, 1906) ; — Le Chemin qui monte, poèmes (Sansot, Paris, 1908) ; — Les Triomphes, poèmes (Édition des Rubriques Nouvelles, Paris, 1909) ; — La Divine Folie, poèmes (Édition des Rubriques Nouvelles, Paris, 1910) ; — Les Deux Règnes, poèmes (Édition des Rubriques Nouvelles, Paris, 1911) ; — La Revue Nocturne, plaquette (hors commerce, 1911) ; — Les Cités du Verbe, poèmes (Édition des Rubriques Nouvelles, Paris, 1911) ; — Les Princesses de mon Songe, poèmes (Édition des Rubriques Nouvelles, Paris, 1912) ; — Les Sœurs du Silence, poèmes (Édition des Rubriques Nouvelles, Paris, 1912) ; — Les Campagnes en Marche, roman (Basset, Paris, 1912). — En outre : Quelques-uns : L’Évolution de Maurice Barrès (Jouve, Paris, 1910).

En préparation : Les Veilleurs de nuit, roman ; La Cité des Hommes, poèmes ; Les Soleils crucifiés, poèmes.

M. Nicolas Beauduin a dirigé la revue littéraire : Les Rubriques Nouvelles (1908-1912) ; il a fondé une « anthologie trimestrielle de haute littérature », La Vie des Lettres (1913). Il a collaboré à Vers et Prose, aux Rubriques Nouvelles, à Pan, au Gil Blas, à la Revue Indépendante, au Feu, à Durendal, au Thyrse, à la Vie des Lettres, etc.


M. Nicolas Beauduin, né à Poix (Somme) le 10 septembre 1881, fit ses études au collège d’Abbeville et au lycée d’Amiens. Il débuta dans les lettres, en 1906, par un roman, La Terre Mère, qu’il renie aujourd’hui, puis il publia successivement, de 1908 à 1912, six volumes de vers : Le Chemin qui monte (1908), Les Triomphes (1909), La Divine Folie (1910), Les Deux Règnes (1911), Les Cités du Verbe (1911), Les Princesses de mon Songe (1912) et Les Sœurs du Silence (1912).

Malgré quelques inégalités et telles défaillances de mots et de style qu’il n’est que trop facile de relever dans son œuvre touffue et tumultueuse, ce jeune poète est un des mieux doués de sa génération. Par sa fougue, son élan, il se rattache aux grands lyriques, à Hugo, à Verhaeren, tout en conservant son originalité propre, qui est, selon nous, d’être un poète essentiellement voluptueux, cédant avec ivresse aux violentes tentations du monde sensible, de la ligne, de la couleur, de la lumière,