Page:Walch - Poètes d’hier et d’aujourd’hui, 1916.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




__________


BibliographieLa Morale d’Épicure et ses rapports avec les doctrines contemporaines (Félix Alcan, Paris, 1878 ; 4e éd.) ; — La Morale anglaise contemporaine (Félix Alcan, Paris, 1879 ; 6e éd.) ; — Vers d’un philosophe (Félix Alcan, Paris. 1881 ; 8e éd., 1906) ; — Les Problèmes de l’esthétique contemporaine (Félix Alcan, Paris, 1884 ; 4e éd.) ; — Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction (Félix Alcan, Paris, 1885 ; 5e édit.) ; — L’Irréligion de l’avenir (Félix Alcan, Paris, 1887 ; 7e éd.) ; — L’Art au point de vue sociologique (Félix Alcan, Paris, publication posthume ; 7e éd.) ; — Hérédité et Éducation (Félix Alcan, Paris, publication posthume, 4e éd.) ; — La Genèse de l’idée de temps (Félix Alcan, Paris, publication posthume ; 2e éd.). — En outre : divers ouvrages classiques[1].

Les ouvrages philosophiques de Guyau ont été traduits en anglais, en allemand, en espagnol et en polonais. Ses Œuvres complètes ont été publiées en russe.

« Jean-Marie Guyau, philosophe et poète, naquit le 28 octobre 1854 à Laval, où il ne resta que trois années. Son premier guide dans ses études fut sa mère, auteur (sous le pseudonyme de G. Bruno) d’ouvrages d’éducation universellement répandus, notamment Francinet, couronné par L’Académie française, Le Tour de la France par deux enfants et Les Enfants de Marcel. Jean-Marie Guyau fit ensuite ses études classiques sous ma direction. Je lui étais uni par des liens de parenté : sa mère était ma cousine germaine et devint plus tard ma femme. Je fus pour Guyau un second père.

« Dès son enfance, il montra une ardeur et une précocité extraordinaires. Il avait quinze ans lorsque je faillis perdre la vue après l’excès de travail occasionné par mes deux mémoires successifs sur Platon et sur Socrate ; je fus, pendant de longs mois, condamné a ne rien lire, à ne rien écrire. C’est alors que le jeune Guyau me prêta ses yeux, fit pour moi recherches et lectures, écrivit sous ma dictée, ajouta dans mon travail ses réflexions aux miennes, parfois ses phrases aux miennes. Il

  1. Citons encore : La Morale, l’art et la religion d’après Guyau par Alfred Fouillée (Félix Alcan. Paris. 6e édition, 1906) et Pages choisies de Guyau par Alfred Fouillée (Armand Colin, Paris, 2e édition, 1906).