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PAUL CASTIAUX
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Bibliographie. — Au long des Terrasses, poèmes (Éditions u Beffroi, Lille, 1905) ; — La Joie Vagabonde (Société du Merure de France, Paris, 1909).

M. Paul Castiaux a collaboré à divers journaux et revues. Il st l’un des fondateurs de la revue de littérature et d’art Le Beffroi (1900), et de l’anthologie-revue Les Bandeaux d’Or (1907), qu’il dirige.

M. Paul Castiaux (Paul-Eugène-Jules) est né à Lille (Nord) le février 1881. Dès 1900, il prit une part effective au mouvement ttéraire septentrional en fondant, avec quelques amis, la revue e littérature et d’art Le Beffroi, à laquelle il fournit une allouante collaboration. En 1903 parut son premier volume de vers : u long— des Terrasses. « Idéalisme musical, a écrit M. Théo arlet, tel se dégage le caractère de ce volume. Telle est la clef e ces poèmes, où se buterait vainement une interprétation ttérale… L’auteur ne s’intéresse qu’aux harmonies de son 3ve. Je le répète : Paul Castiaux n’est qu’un idéaliste. L’incerain monde extérieur n’a d’autre prix à ses yeux que celui d’un rétexte à sensations, d’un magasin où il puise les images néessaires au jeu de sa faculté créatrice. Même les impressions datées de quelque fallacieuse rive zélandaise se projettent, transposées aux Terrasses qu’un métaphysicien dirait : de la diinenion musicale… Paul Castiaux s’avère peuplé de vitalités raieuses, de souvenirs paniques, dont les ancestrales irisatioms hatoient en ses yeux où l’or des forêts dionysiaques flotte sur os glaucités de l’inexprimée encore mer de Thulé, — œgypan garé dans la civilisation moderne. »

Le second volume de M. Paul Castiaux, La Joie Vagabonde 1909), ne dément pas cette impression. Il est d’un beau lyrisme uvénile et débordant. Le printemps éternel chante dans le cœur lu poète. Il le sent monter à ses lèvres en hymnes d’or. Il y a, lans ce volume, des visions de beauté lumineuse, des cris de riomphale allégresse, une fougue, une ardeur, une puissance [ui rappellent les plus belles pages de Verhaeren. Les poèmes lui le composent furent écrits en Zélande (Pays-Bas), en Brcagne, sur les plages méridionales de Palavas et de Magueone, M. Castiaux subissant toujours, malgré tout, l’invincible