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MME J. PERDRIEL-VAISSIÈRE





Bibliographie. — Poésie : Les Rêves qui passent (Alphonse Lemerre, Paris, 1899) ; — Le Sourire de la Joconde (Éditions de La Plume, Paris, 1902) : — Celles qui attendent, ouvrage couronné par l’Académie française (Sansot, Paris, 1907) ; — Et la lumière fut (Sansot, Paris, 1910) ; — Il est, de par le monde, une enfant, poème couronné par la Société des Poètes français [prix Rohan] (1912). — Théâtre : La Couronne de Racine, pièce représentée sur la scène du Théâtre-Français en décembre 1901 ; — La Fleur bleue, pièce représentée sur la scène du Théâtre de Brest en 1901.

Mme Jeanne Perdriel-Vaissière a collaboré au Mercure de France, au Correspondant, à la Revue Bleue, à la Grande Revue, aux Annales, à la Revue, à l’Hermine, à Athéna, à la Revue des Poètes, aux Feuillets Littéraires, au Monde Moderne, aux Entretiens Idéalistes, à la Revue Cosmopolite, à Fémina, à la Vie Heureuse, aux Argonautes, à la Renaissance Contemporaine, etc.

Mme Jeanne Perdriel-Vaissière est née en Corse, au beau soleil d’Ajaccio, tout près de la maison de Napoléon Ier. Ce ne fut toutefois que le hasard d’une garnison qui mit son berceau dans cette île pittoresque. Son père, lieutenant d’infanterie, était Languedocien ; sa mère était originaire des confins de la Vendée et du Poitou. Mme Perdriel-Vaissière a, d’ailleurs, quitté toute jeune son pays natal, et il ne lui en est resté qu’un souvenir lointain. C’est en Bretagne, dans l’Ille-et-Vilaine, en un pays verdoyant et idyllique, à Autrain-sur-Coesnon, que se sont écoulées, pour elle, les années où le cerveau enfantin s’épanouit dans l’adolescence. C’est ce décor enchanteur qui lui a inspiré la plupart de ses poèmes champêtres.

Après la mort de son père, sa mère, dont la santé délicate nécessitait des soins incessants, s’établit à Rennes. C’est là que Mlle Jeanne Vaissière se maria avec M. Perdriel, officier de marine, alors enseigne de vaisseau, revenant des Antilles. De ce mariage, à la suite duquel Mme Perdriel-Vaissière alla habiter successivement différents ports de mer et en dernier lieu Brest, où elle a son home, sont nés trois enfants, trois fils, dont l’aîné et le dernier seuls lui sont restés. La douleur que lui causèrent la mort de son père et de son second enfant a répandu sur son âme comme un voile de tristesse. Ses derniers poèmes ont cet