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PIERRE BLANCHON


(JACQUES-ANDRÉ MÉRYS)
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Bibliographie. — Premiers Vers, en collaboration avec Michel Mérys (Vanier, Paris, 1898) ; — Solitude, poésies (Vanier, Paris, 1904) ; — Correspondance et fragments inédits d’Eugène Fromentin. 2 volumes (Pion, Paris).

M. Pierre Blanchon a collaboré au Journal des Débats, à la Revue de Paris, à la Revue Bleue, à la Revue Latine, à la Revue des Poètes, etc.

M. Pierre Blanchon (en littérature Jacques-André Mérys) est né à Nieul-sur-Mer (Charente-Inférieure), le 4 septembre 1867. Son père, avoué à Aubusson (Creuse), appartenait à une vieille famille d’hommes de loi; sa mère était fille et petite-fille d’industriels.

Après avoir achevé ses études au lycée Henri IV, à Paris, M. Pierre Blanchon fit son droit à Paris et à Poitiers. En 1896, il succéda à son père comme avoué. S’étant fixé, trois ans plus tard, à la Rochelle, en qualité d’avocat, il fut élu bâtonnier de l’Ordre en 1902.

M. Pierre Blanchon a débuté en littérature en 1898 par une plaquette : Premiers Vers, qui renfermait également des poèmes de son frère, publiés sous le pseudonyme de Michel Mérys.

En 1905, il publia un second recueil de vers : Solitude. Il a édité, en outre, la correspondance et des fragments inédits d’Eugène Fromentin et publié dans divers journaux et revues d’intéressants articles de critique.

M. Pierre Blanchon est un poète de race qui se laisse envahir, presque à son insu, par le charme prenant et souvent mélancolique de la nature, où il trouve ainsi tout naturellement son inspiration; un poète qui a souffert dans ses plus chères affections et qui éprouve une douceur amère et comme une âpre volupté à s’abandonner à la caresse de la voix triste du souvenir. Il incline vers les sujets de sentiment et d’analyse psychologique, qu’il traite avec un art à la fois délicat et profond.