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AMÉDÉE BONNET

Bibliographie. — Théophile Serretête : L’Ame d’un Philosophe (Vanier, Paris, 1889 ; épuisé) ; — Le Chant de la prochaine guerre (Ollendorff, Paris, 1897 ; épuisé).

M. Amédée Bonnet est né à Lyon, le 15 novembre 1854. Arrêté par une faiblesse des yeux qui pendant de longues années lui a presque interdit tout travail, il n’a rien publié avant 1889. A cette date, il fit paraître, sous un pseudonyme, une plaquette un peu disparate, L’Ame d’un Philosophe, qui, entre autres poèmes, contenait, sous le nom de Frissons métaphysiques une série de pièces philosophiques dont la lecture impressionna vivement quelques bons juges : „Ces poésies, écrivait Sully Prudhomme, ces poésies sont très remarquables, marquées au coin d’une puissante originalité. J’estime que quelques-unes d’entre elles sont de première force." — Et Charles Renouvier, dans un article longuement développé de sa Critique Philosophique, ne craignait pas, en annonçant le nouveau poète dont, la veille encore, il ignorait le nom, de le présenter comme capable de prendre rang, un jour, parmi les métaphysiciens. *)

  • ) Voici le commencement de cet article :

„Le regretté philosophe J.-M. Guyau était déjà connu par deux beaux mémoires d’histoire de la philosophie : La Morale d’Épicure et La Morale anglaise contemporaine, quand il se révéla comme poète par la publication des Vers d’un Philosophe. Nous ne serions pas étonnés que, suivant une marche inverse, l’auteur de U Ame d’un Philosophe se révélât quelque jour comme métaphysicien après avoir débuté en poète. Il eût fallu beaucoup de perspicacité pour découvrir, dans les analyses psychologiques de M. Guyau, les dons poétiques qui, suivant l’ordre, avaient dû cependant se développer chez lui avant ceux qui concernent la conduite logique de l’esprit ; il n’en faut pas la moindre pour deviner la passion de la métaphysique chez M. Théophile Serretête, et pour être bien certain que le titre sous lequel il publie ses vers