J’aime à chercher parmi les choses d’autrefois,
Parmi celles, surtout, qui n’ont pas été miennes ;
Souvent je laisse errer mes rêves et mes doigts
Sur ces pauvres débris d’existences anciennes.
Mais les Morts, dans la tombe, emportent leurs secrets !
Bracelets de cheveux, ou faits de grains d’ivoire,
C’est en vain que je sors du fond de leurs coffrets
Ces reliques du cœur… Nul n’en sait plus l’histoire !
Je souffre de n’avoir rien connu, rien aimé
De mon logis légué par ma très vieille tante ;
La curiosité de ce qui m’est fermé,
Malgré moi, me poursuit, m’inquiète, me hante !
Et du grenier poudreux j’ai fait un paradis,
Où va ma flânerie, en quête de surprise.
Or, j’y trouvai, parmi les choses de jadis,
Un jour, dans une boîte, une perruque grise !