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domestique de M. Jules Renard ; L’Honnête Homme, 1 acte ; Les Vautours, roman historique (Russie, 1904-1906). — M. Normandy prépare, en outre, un volume de vers qui paraîtra en 1907 Bous co titre : Les Borues d’Or,

M. Normandy a collaboré à la Plume, au G il Blas Illustré, à la Pensée, au Penseur, à la Vogue, à la Revue Forézienue, à la Nouvelle Revue Internationale, à la Foi Nouvelle (Fasquelle, 1902), à La Race et le Terroir (Bibliothèque provinciale, Cahors), au Progrès de la Côte-d’Or, au Petit Niçois, à VEstafette* à la Presse, à la revue décentralisatrice Vox, au Mercure de France, à la Grande Revue, au Petit Nord, à l’Ame Normande, etc.

Né en 1878, à Fécamp, « parmi les magnificences du pays de Caux, cette Provence du Nord », M. Georges Normandy manifesta de bonne heure un gout prononcé pour le pittoresque, la nature, les choses provinciales. Il débuta, fort jeune, par des nouvelles et des articles littéraires qui parurent dans plusieurs grands quotidiens de province.

De sa rencontre, en 1898, dans les bureaux de VEstafette, avec M. M.-G. Poinsot, datent une solide amitié et une collaboration qui s’est traduite par de très nombreux articles parus à Paris et en province ; plusieurs romans, qui obtinrent un snccès mérité ; une importante brochure Sur les Tendances de la Poésie nouvelle (1903) ; puis, en 1904, un drame en trois actes : Les Anarchistes, représenté au Grand Théâtre de Lille.

M. Georges Normandy fut l’un des organisateurs du Congrès des Poètes qui tint ses assises à Paris en 1901 et dont il publia avec M. Halley et M. Poinsot le très intéressant Compte rendu, et du Congrès de Lille (1902). Ardent décentralisateur, il est un des membres les plus actifs de la Fédération règionaliste française. Il a fondé, avec M. Poinsot et M. Alcanter de Brahm, la Société des Poètes français ; avec MM, Poinsot et Féret, la Société des Poètes normands. Enfin, M. Normandy figure, à côté de M. A. Boschot et de M. M.-C. Poinsot, parmi les fondateurs de l’Ecole française. Dans sa collaboration avec M. Poinsot, c’est lui qui apporte surtout le pittoresque, M. Poinsot indiquant plutôt la ligne et la pensée de l’œuvre.

« L’effort de MM. Poinsot et Normandy, a dit un critique, tend à traduire la vie intégrale dans ses aspects multiples : douleurs, joies, passions isolées et mouvements de foules, labeurs des villes et travaux des champs, frissons des âmes, allégresses des peuples, malaises des époques. Ils ont la passion de la Nature. Ils sont sociaux, parce qu’ils sont moraux. »

Dans ses vers, M. Georges Normandy se montre épris dela forme et de la couleur. II a cette qualité, précieuse pour un paysagiste, de saisir nettement le détail caractéristique qui nous révèle un site. Le vers de M. Normandy est conforme aux grandes