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Ils sont brillants d’espoir, comme les pleurs chrétiens.
Ma forme laisse au cœur une empreinte divine.

Je figure l’esprit délivré de la chair.
J’enferme en mes contours tout l’horizon céleste.
Les pensers que j’évoque ont des lueurs d’éclair.
J’annonce l’idéal que l’Evangile atteste.
Je figure l’esprit délivré de la chair.

Je réveille, dans l’âme, une lyre endormie.
Qui me contemple éprouve un trouble musical.
La ligne de mon bras est une mélodie.
Mon sourire est le chant du monde sidéral.
Je réveille, dans l’âme, une lyre endormie.

L’écho du paradis s’entend dans mes accords.
Le couple humain, par moi, se transfigure en ange.
Ma beauté réunit deux cœurs dans un seul corps.
De deux êtres, je forme un céleste mélange.
L’écho du paradis s’entend dans mes accords.

(Amours divines et terrestres.)