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IWAN GILKIN

Bibliographie. — Stances dorées (P. Laeomblez, Bruxcîles> 1893) ; — La Nuit (Fischbacher, Paris, 1897) ; — Le Cerisier fleure (Fischbacher, Paris, 1899) ; — Prométhée, poème dramatique (Fischbacher, Paris, 1899) ; — Jonas (Lamertin, Bruxelles, 1900) — Savonarole, drame.

En Préparation : un drame sur les révoltes des étudiants russes, peinture de mœurs.

M. Iwan Gilkin a collaboré à La Semaine, à La Jeune Belgique, qu’il a dirigée pendant quelque temps avec MM. Valère Gille et Albert Giraud, au Journal de Bruxelles, etc.

M. Iwan Gilkin est né à Bruxelles en 1858. Il fît ses étudesgréco-latines à l’Institut Saint-Louis, et son droit à l’Université de Louvain. Après avoir fait un stage au palais de justice de Bruxelles, il quitta le barreau pour le journalisme et la littérature. C’est à cette époque qu’il écrivit ses premiers vers.

De vingt à trente-six ans, le poète subit une crise profonde de pessimisme qui le rapprocha de Baudelaire. Il crut alors à l’irrémédiable décadence de la civilisation latine. C’est sous cette influence qu’il écrivit les vers de La Nuit (1897), qui devait d’abord s’intituler La Fin d’un Monde, et où l’auteur nous montre le Mal « fascinant les âmes, les enlaçant dans ses replis comme un reptile aux écailles chatoyantes, les broyant et les brillant comme un serpent de feu ».

Comme il achevait cet ouvrage, ses idées changèrent. Il eut, un instant, l’idée de faire do La Nuit la première partie d’une trilogie, et il nous avoue « en tremblant » — dans sa courte préface — qu’il va tenter d’accomplir sur un plan lyrique le sublime pèlerinage de l’Enfer, du Purgatoire et du Paradis…

Les œuvres qui suivirent : Le Cerisier fleuri (1899) et Prométhée (1899) montrent bien le changement qui s’était accompli dans les idées du poète… Le pessimisme reparut cependant — non plus philosophique et sentimental, mais purement politique

— dans les prédictions politico-économiques de Jonas (1900)

i. Dans son Jonas, écrit en 1899 et publié en 1900, l’auteur pré