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1900, et à Paris, sur la scène du théâtre de l’Œuvre, le 8 mai 1900 ; couverture et ornementation de Théo van Rysselberghe (Deman, Bruxelles, 1900) ; — Philippe II, tragédie en trois actes, représentée sur la scène du théâtre du Parc, à Bruxelles (Société du Mercure de France, Paris, 1901) ; — Les Petites Légendes, poèmes, couverture de Théo van Rysselberghe (Deman, Bruxelles, 1901) ; — Les Forces tumultueuses, poèmes (Société du Mercure de France, Paris, 1902) ; — La Multiple Splendeur (Société du Mercure de France, Paris, 1906).

[À signaler encore un album d’Images japonaises, texte d’Émile Verhaeren, illustrations de Kwassou, Tokio, Haségawa, 1900.]


M. Émile Verhaeren a collaboré à la Semaine, journal universitaire (Louvain), à l’Artiste (Bruxelles), aux Écrits pour l’Art, au Scapin, à la Vogue, au Journal des Beaux-arts, à la Plage, au Réveil de Gand, à la Jeune Belgique, à la Société Nouvelle, à l’Art Jeune (Bruxelles), au Coq Rouge (Bruxelles), à l’Humanité Nouvelle, à la Revue-Journal, à la Nouvelle Revue, à l’Ermitage, aux Entretiens Politiques et Littéraires, à l’Image, au Mercure de France, à la Revue Blanche, à Durendal, au Magazine of Art, à Vers et Prose, etc.

Membre du Comité de rédaction de l’Art Moderne, M. Émile Verhaeren a de plus publié des poèmes dans l’Almanach des Poètes (Mercure de France, 1896 et 1897) et les Péchés capitaux, album d’eaux-fortes de Henry Detouche (Boudet, Paris, 1900).

M. Émile Verhaeren, né à Saint-Amand, près Anvers, le 22 mai 1855, « s’est affirmé, écrit M. Francis Vielé-Griffin, le grand lyrique de ces Flandres à qui nous devons le dramaturge Maurice Mæterlinck et le naïf mystique Elskamp. Son enfance s’écoula en pleine campagne flamande, aux bords de l’Escaut, avec ses voiles, ses navires, ses digues énormes. Saint-Amand est un pays de moulins, de vanniers, de cordiers, de passeurs d’eau ; pays de brumes, de gel, de prairies inondées, pays spongieux où parfois les grandes marées montent jusqu’aux villages. Notre poète y reçut les impressions fortes et primaires que traduiront avec tant d’intensité ses poèmes. Puis ce fut le collège de Sainte-Barbe à Gand (1869-1877) ; il s’y lia avec Georges Rodenbach.

« M. Verhaeren fut un précoce (ses premiers essais datent de quatrième) ; il aimait Lamartine, Hugo, Chateaubriand ; en rhétorique, il révolutionne un peu la classe en professant une foi romantique rouge ! Enfin le voici étudiant à l’Université de Louvain. C’est pour y fonder un journal : La Semaine, qu’il édite, de concert avec un aspirant notaire, Van Dyck, — le chanteur aujourd’hui célèbre de Parsifal à Bayreuth. Ses collaborateurs sont bientôt MM. Gilkin, Giraud, l’éditeur Deman. Mais tout a une fin. L’autorité académique intervient et supprime la feuille