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Les pièces en vers que M. Blémont a écrites pour le théâtres sont : Molière à Auteuil et Le Barbier de Pézenas, avec Léon Valade (Odéon et Comédie française), La Soubrette de Molière (Odéon), Pierre Corneille (Odéon), Visite à Corneille (Comédie française), qu’il a réunis avec Molière en bonne fortune, Au bât d’argent et Rosange, dans son Théâtre moliéresque et cornélien (Alph. Lemerre, Paris, 1898) ; — Roger de Naples (Alph. Lemerre, Paris, 1888) ; — La Raison du moins fort, avec Léon Valade (théâtre de la Bodinière, 1889, Alph. Lemerre, Paris) ; — Le Chant du siècle (Comédie française, 1889, Alph. Lemerre, Paris) ; — Le Jeu de Robin et Marion (Opéra-Comique et théâtre d’Arras, 1896, bibliothèque de la Revue du Nord, Paris) ; — La Couronne de roses (même bibliothèque, 1896) ; — Mariage pour rire (bibliothèque artistique de la Plume, Paris, 1898) ; — Les Litanies de Victor Hugo (Odéon, 1902, Alph. Lemerre, Paris) ; — Gavarni (Opéra-Comique, 1903, Alph. Lemerre, Paris) ; — Chez Phidias (Ecole Française d’Athènes, 1905, Lemerre, Paris).

Signalons enfin dans l’œuvre en prose de M. Emile Blémont : Le Livre d’or de Victor Hugo (Launette, Paris, 1882) ; — L’Esthétique de la tradition (Maisonneuve, Paris, 1890) ; et la Préface de l ’ Amour des bois et des champs, d’Antony Valabrègue (Alph, Lemerre, Paris, 1902).

En outre : Beautés étrangères [poésie : Ênoch Arden, Poèmes de Shelley, Chansons en Espagne, Petits Poèmes lyriques de Henri Heine ; prose : Etudes sur Walt Whitman, Longfellow, Swinburne, etc.] (Lemerre, Paris, 1904).

M. Emile Blémont a collaboré à la Renaissance Artistique et Littéraire, au Rappel, à la Tradition, à la Revue du Nord, à la Vie Littéraire, au Beaumarchais, à l’Événement, à la Nouvelle Revue, à la Revue de France, à la Revue Hebdemadaire, à l’Artiste, à Paris-Moderne, au Monde Poétique, au Penseur, etc.

M. Emile Blémont (Léon-Émile Petitdidier, dit) est né à Paris le 17 juillet 1839. Élève du Lycée Louis-le-Grand, il obtint en rhétorique une nomination au Concours général. Sa famille le destinait à une carrière industrielle ; il y renonça après plusieurs années d’études commerciales en Angleterre et en Espagne, fut clerc d’avoué, devint licencié en droit et plaida, non sans succès, au barreau do Paris, jusqu’à ce qu’une laryngite le contraignît à quitter la profession d’avocat. Alors il se voua complètement à la littérature, sous le nom de famille de la mère de son père.

Dès 1866, il avait publié ses premiers poèmes ; et chez Théodore de Banville, qui lui témoignait une parfaite bienveillance, il avait rencontré la plupart des jeunes Parnassiens, notamment Léon Valade, Paul Verlaine, Albert Mérat.

Resté à Paris avec la famille de sa fiancée en septembre 1870,