Page:Walch - Anthologie des poètes français contemporains, t1.djvu/330

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Cela passe et s’engouffre au coin de quelque porte,
Cependant que le flot sur les pierres trempées
Pleure, et noircit de tout ce qu’il porte et rapporte
Les maisons, de mystère ancien enveloppées.

Ce n’est plus la Venise inclinant ses façades
Vers Saint-George enflammé d’un couchant toujours rose,
Et mirant des balcons, des toits, des colonnades

Au grand canal, où glisse, avec les sérénades,
La gondole qui porte en ses voiles moroses
Le deuil silencieux et persistant des choses !


(Reflets sur le sable et sur l’eau.)