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harmonie avec cette opinion, Dom Benoit s’associe à l’hypothèse templière, affirmant que les albigeois et les Chevaliers du Temple sont les ancêtres immédiats de la franc-maçonnerie. Mais le point qui intéresse le plus notre enquête est celui où Dom Benoit affirme que Satan est le dieu de la franc-maçonnerie, citant un degré obscur dont le rituel est lié au culte du serpent et à un autre degré dans lequel on adjure l’initié au « nom sacré de Lucifer », de « déraciner l’obscurantisme ». Ce n’est cependant qu’une accusation vague et générale, car il dit aussi que la divinité maçonnique est « la créature », c’est-à-dire l’humanité, l’esprit de l’homme, la raison humaine ; c’est aussi « l’infâme Vénus » ou la chair ; enfin, « toutes les divinités de Rome, de la Grèce, de la Perse, de l’Inde et de tous les peuples païens sont les dieux de la franc-maçonnerie ». Il s’agit simplement d’une diffamation à l’aveugle, sans force ni diligence, et l’auteur ne sait évidemment rien d’un véritable culte de Lucifer existant dans les loges de la fraternité. Il en va de même quand, ailleurs, il déclare que les excès sexuels sont parfois accompagnés dans la franc-maçonnerie de