Page:Waite, Devil-Worship in France, 1896.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il est crédule en matière de miracles. Ses accusations contre Adriano Lemmi doivent être complètement disqualifiées, ses expériences thaumaturgiques sont des supercheries dérisoires ; son récit sur Albert Pike est en grande partie emprunté ; les pratiques magiques qu’il attribue à Pessina sont issues du Petit Albert et d’autres grimoires bien connus ; tout ce qui ressort de son récit, c’est que certains francs-maçons italiens, probablement athées en leur for intérieur, se disent partisans de Satan simplement pour amplifier leurs moqueries contre toutes les idées religieuses, tout à la manière de Voltaire dans certaines de ses lettres cyniques. C’est une forme de plaisanterie typiquement continentale et une expérience artistique de blasphème, malheureusement prise au sérieux par les imprudents.

Il est inutile d’ajouter que l’histoire d’Aut Diabolus aut Nihil, acceptée littéralement par le docteur Bataille, passe pour parole d’évangile chez le signor Margiotta. Pour illustrer son talent de classificateur, il qualifie Adriano Lemmi de mormon, car après avoir divorcé, il contracta un autre mariage. En outre, le très