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étranger à l’objet de notre enquête, à savoir l’existence d’une franc-maçonnerie palladique pratiquant le culte de Lucifer, on peut affirmer que la partie la plus crédible des mémoires du Dr  Bataille est le récit de sa visite à Charleston ; la dimension miraculeuse y est complètement absente. Il confirme par ses prétendues enquêtes personnelles l’existence du Palladium Nouveau et Réformé ; il est le premier témoin qui distingue clairement cette organisation luciférienne du Suprême Conseil du rite écossais ancien et accepté de Charleston. Cette distinction a toutefois une contrepartie : elle suppose que le Suprême Conseil a conservé le Baphomet — l’idole héritée des Templiers — ainsi que le crâne supposé de Jacques de Molay pendant près de soixante-dix ans, puis les a livrés à un autre ordre avec lequel il n’était pas officiellement en relation. Dans quelles circonstances et pourquoi l’a-t-il fait ? Le rite écossais ancien et accepté est lié par sa légende aux Templiers et, pour le Suprême Conseil de Charleston, il semble non moins improbable de se séparer de ces reliques que pour un régiment d’abandonner son drapeau.