qu’il était damné, ce qui semble une conclusion hâtive. Par les bons offices de son confesseur laïc, il parvint à se concilier la hiérarchie d’Adonaï, en tous cas celle de la confession catholique ; il a changé de nom, a adopté une troisième profession et il est si bien caché dans son actuelle retraite, que ses amis ont aussi peu de chances de le retrouver que les ennemis qui veulent sa peau.
Le docteur Bataille, fidèle à son rôle de bon catholique, s’aperçut immédiatement que le récit du marchand des nouvelles Mille et une nuits était absolument sincère, qu’il n’avait pas de mauvais mobiles et que son histoire n’était pas celle d’un fou. On ne trompe pas un médecin, ajouta-t-il sentencieusement. Il décida alors qu’il devait lui-même descendre dans l’abîme, en gardant la réserve sur ce qu’il ferait et dirait. L’Église et l’humanité l’exigeaient. Le voici alors à présent à Naples, faisant la connaissance du Signor Pessina, et il surpasse Carbuccia en dépensant 500 francs pour le 90e grade de Misraïm,