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avait affaire à un personnage masculin de 38 ans tout au plus, nu comme une épée tirée, dont la peau diffusait une légère lueur d’enfer, une sorte de lumière intérieure qui illumina les ténèbres du salon — en un mot, un Apollon imberbe, grand, distingué, infiniment mélancolique, et qui affichait pourtant un sourire nerveux au coin de ses lèvres, c’était l’apparition du diable de la nouvelle Aut Diabolus aut Nihil, sans son costume de soirée. Cette nudité sans voile, qu’on considéra comme la manifestation de Lucifer, parla agréablement à ses enfants, choisissant d’user d’un excellent anglais et prédisant la victoire finale sur son éternel ennemi ; il leur assura une protection constante, faisant allusion en passant aux innombrables armées qui l’entourient dans son domaine éternel, et il incitait ses auditeurs à travailler sans relâche pour libérer l’humanité de la superstition.

Le discours terminé, il quitta l’estrade, s’approcha du grand-maître et le fixa les yeux dans les yeux dans un silence profond. Après une pause, il passa sans se consacrer à aucune observation précise ; pourtant il semble qu’il y avait