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ACTE III.


Scène première.

ARTHUR, CALEB.
ARTHUR.

Eh bien ! Caleb, que dit le médecin ? que faut-il espérer ? miss Cécile…

CALEB.

Mais, milord, le docteur n’ose encore se prononcer. Il prétend que ce duel, les impressions terribles qu’elle a éprouvées peuvent avoir sur son esprit une influence décisive. Nous sommes, dit-il, dans une crise qui doit amener ou son retour complet à la raison, ou nous ôter à jamais tout espoir.

ARTHUR.

Pauvre Cécile ! quand je pense que c’est pour moi qu’elle s’est exposée… ah ! Caleb, si tu l’avais vue… peut-être m’a-t-elle sauvé la vie… déjà le pistolet en main, nous allions tirer l’un sur l’autre pour la seconde fois, lorsque soudain une femme s’élance au milieu de nous, les cheveux épars, les yeux égarés… c’était Cécile… elle était si belle dans ce désordre, il y avait dans sa physionomie une expression si extraordinaire, dans le son de sa voix un accent si sup-