Page:Wagner - Tristan et Yseult, 1886, trad. Wilder.djvu/81

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
76
ACTE TROISIÈME

Tu viens, ô roi ! prendre part à la fête ;
Que s’accomplisse ton sort !

Il fond sur Marke et sur sa suite.


MARKE.

Arrière, race impudente !

BRANGAINE,
qui a franchi le parapet par un des côtés du théâtre s’élance vers Yseult.

Maîtresse ! — reine ! — écoute-moi ! —
Que vois-je, hélas ! — Chère âme, es-tu vivante ?

Elle s’efforce de rappeler Yseult à la vie.


MARKE,
qui a repoussé Kourwenal, entre avec sa suite.

Jour d’horreur et d’effroi !
Où donc es-tu, Tristan, héros que j’aime ?

KOURWENAL,
blessé à mort et reculant devant Marke.

Ici, sur le sol, où je gis moi-même.

Il tombe aux pieds de Tristan.


MARKE.

Ô Tristan ! — Mon Tristan ! — Malheur !

KOURWENAL,
cherchant à saisir la main de Tristan.

Parle ! — parle ! — Veux-tu permettre
Que ton fidèle… accompagne… son maître ?…

Il meurt.