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ACTE TROISIÈME
KOURWENAL.
Ciel ! il respire, il s’éveille.
Maître ! maître ! Tristan, mon héros glorieux !
TRISTAN.
Qui m’appelle ?
KOURWENAL.
Ô surprise ! Ô miracle ! Ô prodige !
Il vit, il parle, il a rouvert enfin les yeux !
TRISTAN.
Kourwenal, toi ? D’où viens-je ? — où suis-je ?
KOURWENAL.
Où nous sommes ? Chez nous, dans ton pays natal ;
À Caréol, cher maître !
N’as-tu pas reconnu ton manoir féodal ?
TRISTAN.
Mon manoir, as-tu dit ?
KOURWENAL.
Celui qui t’a vu naître.
TRISTAN.
Quel est cet air champêtre ?
KOURWENAL.
Le chant plaintif du chalumeau
D’un pâtre, qui surveille ton troupeau
Et qui le mène paître.