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ACTE TROISIÈME.






Les jardins d’un burg. D’un côté, les hautes murailles du manoir ; de l’autre un parapet assez bas, qui se rattache à une tour de garde. Au fond, la porte d’un castel, qui est censé situé sur une roche élevée. À travers les embrasures du parapet, on aperçoit les horizons lointains de la mer. — Le décor donne l’impression d’un domaine abandonné, dont ça et là les pierres croulantes sont envahies par la végétation. Au 1er plan, Tristan à l’ombre d’un vieux tilleul, est couché sur un lit de repos. Il dort et semble privé de vie. À son côté, Kourwenal, courbé tristement sur son maître, dont il épie le souffle avec une affectueuse sollicitude. Au dehors on entend le chalumeau d’un pâtre.



Scène PREMIÈRE.



KOURWENAL, TRISTAN, LE BERGER.


LE BERGER,
se montrant à mi-corps au-dessus du parapet et regardant avec intérêt du côté de Tristan.

Kourwenal, — dis ! — Eh ! Kourwenal ! —
S’éveille-t-il ? Dort-il encore ?