Page:Wagner - Tristan et Yseult, 1886, trad. Wilder.djvu/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
32
ACTE PREMIER


YSEULT,
à Brangaine, dans le plus grand trouble.

Qui donc, là-bas… près du rivage ?

BRANGAINE.

Ton prince, ton époux, entouré de sa cour.

YSEULT.

Où suis-je ? parle !… et quel breuvage ?…

BRANGAINE,
avec l’accent du désespoir.

Le breuvage d’amour !

YSEULT,
regardant Tristan avec une angoisse terrible.

Tristan ?

TRISTAN.

Tristan ? Yseult ?

YSEULT.

Tristan ? Yseult ? Faut-il vivre ?…

Elle tombe inanimée dans ses bras.


BRANGAINE,
aux suivantes.

Vite ! à l’aide !

TRISTAN.

Vite ! à l’aide ! Bonheur cruel et plein d’effroi,
Amour perfide qui m’enivre !