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ACTE PREMIER


BRANGAINE.

Ô jour fatal !

YSEULT.

Ô jour fatal ! Brangaine ! — tu m’entends

BRANGAINE.

Quel effroi me pénètre !

YSEULT.

M’obéis-tu ?

BRANGAINE.

M’obéis-tu ? Pitié !

KOURWENAL,

annonçant.

M’obéis-tu ? Pitié ! Mon maître !

YSEULT,
faisant un effort surhumain pour reprendre son calme

Qu’il entre ! — je l’attends !…



Scène CINQUIÈME.



TRISTAN, YSEULT, BRANGAINE.

Yseult rassemblant ses forces, se dirige vers son lit de repos, contre lequel elle s’appuie, en regardant fixement devant elle. Tristan paraît et s’arrête respectueusement sur le seuil de la porte. Kourwenal laisse retomber la tapisserie derrière son maître et disparaît. Brangaine éperdue se détourne et se retire à l’écart.

TRISTAN.

Que veut ma noble souveraine ?