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RETOUR À DRESDE DES CENDRES DE WEBER

tion pleine d’espoir de capellmeister, on me fit entrer dans le plan. Je me prêtai à la chose avec beaucoup d’ardeur ; je me laissai nommer président ; on m’adjoignit une autorité en matière d’art, le directeur du cabinet des antiques, M. le conseiller aulique Schulz, et qui plus est banquier. La propagande fut de nouveau activement poussée ; de tous côtés furent publiés des appels ; des plans détaillés furent esquissés, et surtout d’innombrables séances eurent lieu. J’entrais donc de nouveau en antagonisme avec mon chef M. de Lüttichau ; certainement, si la chose avait pu se faire, il m’aurait volontiers, au nom de la volonté royale prétextée, opposé tout simplement une interdiction absolue ; mais de précédentes expériences lui avaient fait trouver quelque déboire[1], pour employer le langage familier dont usait d’habitude M. de Liittichau, à entrer en contestation avec moi sur de pareils sujets.

  1. Il y a dans le texte allemand : lui avaient fait trouver un cheveu.