ce caveau est gardée par l’ombre du chien de Wagner, Russ, dont parle Judith Gautier. Le marbre qui recouvre le cadavre du pauvre animal, qu’un misérable avait empoisonné, porte : « Ici Muss repose et attend. »
Quelques personnes seulement ont assisté au dernier acte de la cérémonie funèbre dans le jardin de la villa : les invités, les personnages officiels, les élèves du maître qui ont porté le cercueil du char jusqu’à l’entrée du caveau. La toile silencieuse était restée dehors. À l’entrée du jardin, le corps a été reçu par la famille, sauf Mme Cosima Wagner que la douleur a brisée. On attendait Franz Liszt, en sa qualité de beau-père et d’ami du défunt ; mais l’illustre abbé est en ce moment à Pesth, et son émotion a été si vive en apprenant la mort, qu’on a jugé à propos de ne pas exposer sa vieillesse aux émotions poignantes de ces derniers devoirs rendus à celui qu’il avait tant aimé et admiré.
Devant la tombe, aucune parole n’a été pro-