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SOUVENIRS

les élèves contre la décadence régnante, en leur présentant les grands exemples, en les rendant coopérateurs des grands maîtres par la vivante interprétation de leurs créations.

« Toutes les mauvaises habitudes dont regorgent nos théâtres, comme, entre autres, l’oubli de ce qui se passe sur la scène, pour s’occuper du public, et attirer ses acclamations par une cadence finale plus ou moins hurlée, outes ces habitudes, dis-je, ne sauraient être prises par des élèves auxquels on ferait connaître exclusivement des œuvres de l’ordre de celle que je viens de nommer. Quant à la tragédie, je recommanderais, pour commencer, les deux Iphigénies de Gluck, et, pour conclure, la Vestale de Spontini. Une fois ces œuvres bien étudiées, bien connues, leurs qualités analysées, et leur mérite véritablement apprécié, l’élève s’essaiera lui-même, et vous serez sûr alors de ne pas le voir tomber dans les exagérations et dans la manière qui dés-