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SOUVENIRS

je ne me crus plus le droit d’exposer plus longtemps mes fidèles interprètes à cette ignoble agitation, à laquelle on les abandonnait sans scrupule, et, bien entendu, avec l’espoir qu’ils battraient en retraite forcément. Je déclarai à la direction que je retirais mon opéra, et si je consentis à une troisième représentation, ce fut à cette condition seulement, qu’elle aurait lieu un dimanche, c’est-à-dire en dehors de l’abonnement, et par suite, dans des circonstances telles, que les abonnés n’y fussent point attirés, et qu’au contraire le public proprement dit pût occuper entièrement la salle. À mon désir de voir désigner cette représentation sur l’affiche comme la dernière, on opposa une fin de non-recevoir ; je n’eus d’autre ressource que d’informer moi-même les personnes de ma connaissance qu’il n’y en aurait pas d’autres.

Ces mesures de précaution n’avaient pas réussi à dissiper les craintes du Jockey-Club ; tout au contraire, ses membres crurent voir dans cette