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RETOUR À DRESDE DES CENDRES DE WEBER

pre du cœur allemand, de ce cœur qui s’exalte si volontiers, quand il aime ! Si c’était de l’exaltation qui nous faisait soupirer après la chère dépouille de notre Weber bien-aimé, c’était cette exaltation qui nous fait si étroitement lui ressembler, l’exaltation qui fît épanouir toutes les riches floraisons de son esprit, pour laquelle le monde l’admire, pour laquelle nous l’aimons..... C’est donc une œuvre d’amour que nous pensons accomplir, cher Weber, toi qui jamais ne recherchas l’admiration, mais seulement l’amour, quand nous te dérobons aux regards de ceux qui t’admirent pour te rendre aux étreintes de ceux qui t’aiment. Loin du monde devant qui tu brillas, nous accompagnons ton retour au pays natal, au sein de ta famille ! Demandez au héros parti pour vaincre ce qui lui cause le plus de joie, après les jours glorieux passés au champ d’honneur ? Assurément, c’est le retour dans la patrie où sa femme et ses enfants l’attendent. Et voyez, ici nous n’avons pas besoin de parler par figure :