RIENZI, aux Sénateurs.
Seigneurs ! que vous pourrais-je apprendre ?
Vous avez vu leurs attentats !
BARONCELLI.
Tribun ! tes ennemis ne se reposent pas !
Leurs partisans, dans l’ombre, ont tenté de surprendre
Le Capitule et nos soldats.
RIENZI.
Rebelles ! nierez vous ?
COLONNA, avec dédain.
Non, certe !
Prends notre sang ! conspire notre perte !
Bientôt viendra le châtiment.
RIENZI, à part, ému.
Grand Dieu ! quel noir pressentiment !
(Il se remet rapidement.)
Selon la loi faites justice !
CECCO.
La loi commande leur supplice.
RIENZI.
Eh bien ! que l’arrêt s’accomplisse !
(Les Nobles, entourés par les Sénateurs et par les
Gardes, sont conduits dans la salle du fond. On
entend sonner la cloche du Capitole.)
RIENZI.
Déjà la hache ! l’échafaud !
Déjà du sang, mais il le faut !
Page:Wagner - Rienzi, trad. Nuitter et Guillaume, Librairie Théâtrale.djvu/32
Cette page n’a pas encore été corrigée
30
RIENZI