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Comme d’anciennes invitations, qui m’ont été adressées jadis par mes amis pour que j’aille passer quelque temps auprès d’eux, n’ont pas encore été retirées, j’y rattache cette dernière tentative, décisive cette fois, et pour moi des plus importantes, puisque le salut de mon œuvre en dépend.

Mme est parfaitement libre de faire installer mon cabinet de travail dans le corps de logis ou dans la petite maison que j’ai habitée anciennement. Je dispose encore de quelques meubles ; ils pourraient être ajoutés aux autres. Du reste, je ne demande que la nourriture et le service, je ne serai d’aucune façon importun.

Je vous prie de communiquer au plus vite ce que je vous écris, et, si je m’adresse à vous d’abord, c’est pour savoir avant toute autre chose si l’on considère mon désir comme réalisable.

Soyez remerciée du fond du cœur pour les nombreuses et grandes preuves de votre sympathie pour moi et gardez-moi, je vous prie, en toutes circonstances, votre amitié.

Votre très dévoué,
Richard Wagner.

Penzing, près Vienne, 14 mars 1864.


Les choses ne purent s’arranger comme le désirait Wagner ; il écrivit alors à mon mari qu’il viendrait en ami à Mariafeld, pour y faire un court séjour et pour y décider de ses plans futurs. Usant de ses droits de vieux camarade,