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ELSA, avec un regard plein d’une confiance profonde.
- O toi ! mon maitre, mon bon ange,
- Qui seul dans mon honneur as foi,
- Par quel soupçon impie, étrange,
- Pourrais-je encor douter de toi !
- De même que tu crois en moi,
- Oui ! sois sans crainte sur ma foi.
LOHENGRIN, pressant Elsa contre son cœur.
- Je t’aime, Elsa.
(Lohengrin et Elsa restent longtemps dans la même attitude.)
LES CHŒURS.
- Quelle merveille !
- Un charme a-t-il séduit nos yeux ?
- Quel doux transport en moi s’éveille
- Près de cet homme aimé des cieux !
(Lohengrin remet Elsa à la garde du roi.)
LOHENGRIN, s’avançant au milieu de la scène.
- Eh bien ! seigneurs et peuple, me voilà
- Prêt à prouver l’innocence d’Elsa.
(A Frédéric.)
- Toi qui l’accuses,
- Je le dis à tous,
- Tu nous abuses !
- Que Dieu juge entre nous.
LES HOMMES, à Frédéric.
- Il faut céder, redoute un piége,
- C’est la défaite qui t’attend.
- Si quelque charme le protége,
- Que te sert-il d’être vaillant ?
FRÉDÉRIC, avec violence, fixant sur Lohengrin un regard pénétrant.
- Mieux vaut la mort que d’être lâche.
- De quelque sang qu’il soit sorti,
- Ferme j’accomplirai ma tâche.
- Jamais ma bouche n’a menti !