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AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR

à la deuxième partie : que, fidèle à son origine, le Drame doit recréer la Vie, sous la forme symbolique et populaire du Mythe (1), « matière idéale du poète. Le Mythe est le poème primitif et anonyme du Peuple, et nous le trouvons à toutes les époques repris, remanié sans cesse à nouveau par les grands poètes des périodes cultivées. Dans le Mythe, en effet/les relations humaines dépouillent presque complètement leur forme conventionnelle et intelligible seulement à la raison abstraite elles montrent ce que la vie a de vraiment humain, d’éternellement compréhensible, et le montrent sous cette forme concrète, exclusive de toute imitation, laquelle donne à tous les vrais mythes leur caractère individuel, que vous reconnaissez au premier coup d’œil (2).

Ces recherches ayant conduit Wagner à cette question « Quelle est la forme la plus parfaite sous laque ! le doive être représentée cette matière poétique’ idéale ? j’examinai, dit-il, dans une troisième partie (c’est celle-ci qui nous touche directement, elle a pour titre La Poésie et ~AfMS~Me dans le Drame de fAce/Mr)~3) < j’examinai à fond, dans une troisième partie, ce (i) Cf., au tome

de la / !<M< !Uao~n~MH~,

l’cxcellente

analyse des œuvres théoriques, par M. Edouard Dujardin. Lettre

<Mf la Musique, p. XXXII. Sur te Mythe, cf. L’OEttt~t !et la Missionde ma ~«’, p. 3t. (3) Fidèle aux principes de t renoncement qui m’ont poussé, pour ce travail, à tendre vers l’exactitude,non vers l’originalité, de manière à faire sur Wagner,et sur t’Art de Richard Wagner, la tamière la plus éclatante, jo me suis donne la plus grande peine pour former, de cette troisième partie, une image tirée, presque exclusivement,de la Lettre sur la ~M~KC, et précisée par cette dernière. Je n’ai voutu me rappeler que deux choses la première,c’est que je parle A des lecteurs français, a des lecteurs d’une traduction, pour lesquels la Lettre <«r la Musiqueaurait du être, je l’ai prouè (Cf.ci-dessus,pp. 5-t’i), !a Préface naturelle de la Tétralogie ; la deuxième,c’est que, parmi les documents français (et même attomands),cette Z,t~r< !est le