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AVAKT-PROPOS DU TRADUCTEUR

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début, elles pouvaient s’adresser au public comme un genre de distraction. Et le public n’y avait jamais reconnu la personnification de sa nature humaine générale ou nationale, mais plutôt un moyen de faire plus belle sa

culture

spéciale et artistique. Mais, d’un autre côté. il me semblait voir dans les branches les plus libres et les plus vigoureuses de ce système d’arts spéciaux, la poésie et la musique~ une forte tendance à la réunion de leurs différents moyens d’expression dans une œuvre d’Art de la plus grande unité, qui représenterait l’homme dans le meilleur de son être et indépendant des temps et des modes (1) n. « Fort de l’autorité

des plus éminents critiques, par exemple, des recherches d’un Lessing sur les limites de la peinture et de la poésie, je me crus en possession d’un résultat solide c’est que chaque art tend à une extension indéfinie de sa puissance ; que cette tendance le conduit finalement à sa limite ; et que, cette limite, il ne saurait la franchir sans courir le risque de se perdre dans l’Incompréhensible, le bizarre et l’absurde. Arrivé là, il me sembla voir clairement que chaque art demande, dès qu’il est aux limites de sa puissance, à donner la main à l’art voisin ; et, en vue de mon idéal, je trouvai un vif Intérêt à suivre cette tendance dans chaque art particulier il

me parut que je pouvais le démontrer de la manière la plus frappante dans les rapports de la poésie à la musique, en présence surtout de l’importance extraordinaire qu’a prise la musique moderne (2). « C’est

ce que je vis dans les symphonies de Beethoven, dans lesquelles la recherche d’une adaptation distincte de leur expression infinie au langage parlé se montrait dans l’emploi du chant avec l’e àlaJoiede

fi) L’OEMNr< la A/Hstoade ma Vtf, pp. S7-58. (2)~«n.-

<Mrla .M~t ?M<pp. XXV-XXVI.