Page:Wagner - La Tétralogie de l’Anneau de Nibelung, 1894.djvu/85

Cette page n’a pas encore été corrigée

AVANT-PROPOS DU THAUUCTKL’n

8i

J’avais le temps, dit Richard Wagner, de rcnéchir sur les raisons qui ont réduit le théâtre à ce rôle dans notre vie publique de rechercher d’autre part les principes sociaux d’où résulterait le théâtre tel que je le révais (1)..

J’insistai sur laconnexité que j’avais reconnue entre l’état de l’art et la situation politique et sociale du monde moderne. La vie des Grecs me servit comme l’exemple le plus concluant et le plus brillant de cette connexité (2). J’

« J’avais trouvé dans

quelques rares créations d’artistes inspires une base réelle où asseoir mon idéal dramatique et musical ; maintenant, l’histoire m’offrait à son tour le modèle et le type des relations idéales du théâtre et de la vie publique.

Je le trouvais, ce modèle, dans le théâtre de l’ancienne Athènes t3) Il

c’était par l’uniun de

toutes les différentes méthodes d’expression artistique dans l’œuvre d’art noble, parfaite, de son drame tragique, que ce peuple avait célébré dans un accord respectueux les rites de sa forte et noble nature hellénique ~4).

Le théâtre n’ouvrait son enceinte qu’à certaines solennités, où s’accomplissait une fête religieuse qu’accompagnaient les jouissances de l’Art les hommes les plus distingués de l’État prenaient à ces solennités une part directe comme poètes ou directeurs ; ils paraissaient, comme les prêtres, aux yeux de la population assemblée de la cité et du pays ; et cette population était remplie d’une si haute attente de la sublimité des œuvres qui allaient être représentées devant elle, que les poèmes les plus profonds, ceux d’un Eschyle ou d’un Sophocle, pouvaient être proposés au peuple, et assurés d’être parfaitement entendue. Alors (t) Lettre sur ~a .t/M.

nouv. éd., p. XX !H.

~) L’ÛEM~rfet la Missionde ma t « trad. citée, p. 56. (3)Lettre sur la 3/M~ p. XXtH.

<4)L’ÛE«t’rfet la .Mt~t’OMde ma ~tf, p. 6.